Blog des bébés de David et Sandrine

(14:59:12) Sandre: 1 contraction / 15 mn environ
(14:59:19) Sandre: ca se rapproche en fait
(14:59:25) DavB: hé bé !
(14:59:37) Sandre: je pense qu'il vaudrait mieux que tu viennes me chercher
(14:59:42) Sandre: c'est qu'il faut les négocier, les contractions ! :p
(14:59:50) Sandre: je suis en train de préparer mes affaires, en gros....
(14:59:56) DavB: t'est sûr que c'est maintenant ? :o
(15:00:03) Sandre: ben c'est ça qui m'embete
(15:00:07) Sandre: je suis pas sure
(15:00:13) Sandre: j'espère que c'est pas un "faux travail"
(15:00:17) DavB: bon bah j'arrive alors !

J'éteins mon ordinateur et je descends les escaliers, après avoir dit à mes collègues Franck et François que Sandrine se sentait prête à accoucher. En passant, je salue Alain et l'informe que je pars faire un tour. Il a tout de suite compris.

Je monte dans la voiture, et rentre chez moi rejoindre Sandrine, qui prépare ses valises. Quelques questions me passent par la tête : ça y est c'est aujourd'hui ? Peut-être demain matin ? Il paraît que ça dure 15 heures ces séances de cris.

Arrivé à la maison, pas angoissé pour un sou, je regarde Sandrine s'affairer, pour ma part, je prends l'appareil photo et le caméscope. Je commence à filmer la maman pendant qu'on rejoint la voiture.

On trouve une place sur le parking, puis direction la maternité. Sandrine sonne la puéricultrice et lui dit qu'elle sent que c'est pour aujourd'hui. La sage-femme nous fait alors entrer dans la salle du monitoring, et fait un petit examen qui s'avère concluant. Elle se retourne vers moi et me dit : il faut aller à l'accueil avec attestation de carte vitale et carte d'identité pour faire l'admission, chambre 311. Sandrine change de salle et se fait brancher sur un autre appareil de monitoring. Moi je prends possession de la chambre et repars à la voiture chercher la valise "bébé". En remontant, je fais un passage par l'accueil où je réponds à quelques questions, donne les papiers, etc. Puis une personne me dit qu'il faut que je monte apporter un document de groupe sanguin au 3ème pour l'anesthésiste. En haut Sandrine est bardée de tubes et on commence à lui faire de la peinture sur le dos pour la péridurale. Moi je dépose la valise dans la chambre, et retourne à l'accueil où on me remet des papiers à faire signer à la mère, des autocollants et une fiche pour la sage-femme. De retour à la salle de naissance, on me fait patienter à l'extérieur pendant que l'anesthésiste fait son travail. Il est 16h30, et je peux retourner voir Sandrine pour discuter un peu. La puéricultrice me demande d'aller chercher une serviette, un vêtement et une couverture pour la petite, ainsi que le berceau qui est sous cellophane dans la chambre. Je pars ensuite à l'accueil rendre les papiers signés où j'attends un peu. Je passe par la voiture chercher la dernière valise et la dépose dans la chambre. En sortant, une puéricultrice me dit : "votre femme accouche ..." je lui dis que oui, mais elle insiste : "votre femme va accoucher et elle vous attends !". Ouups' !! Vite !

Grands changements maintenant : Sandrine panique un peu, ça contracte, ça fait mal, je lui retire ses lunettes, et la sage-femme transforme le lit en position accouchement. Puis elle demande à Sandrine de pousser à la prochaine contraction. Après 2 ou 3 contractions d'hésitation, d'essai, voici la bonne. La gynéco arrive toute souriante, mais la sage-femme lui demande de se magner, de mettre ses gants : on voit la tête ! Ne poussez plus, les épaules passent un petit cri se fait ressentir et le reste suit. Elle me demande si je veux couper le cordon. J'acquiesce et je coupe. Il est 17h55, Zoé est née ! Bébé est sur le ventre de sa maman qui s'étonne de sa couleur violette, mais on la rassure en disant qu'elle est parfaite et très propre. Je pars ensuite avec elle dans la salle d'à côté où on lui fait un peu de nettoyage de la bouche et du nez en aspirant le liquide résiduel. Quelques mesures, un peu de maquillage , comme disent les puéricultrices à propos du produit nettoyant des yeux, et un petit vêtement. La voilà prête à ce qu'on me la mette dans les bras, le temps que Sandrine veuille bien éjecter le placenta.

C'est là, assis sur une chaise, que je peux admirer ma fille pendant au moins une demi-heure. Elle gigote, tire la langue, me regarde, m'écoute. Elle est là !